Un superbe vainqueur alliant maîtrise et puissance, raflant la mise là où il passe et cueillant les fruits du travail et de la bonne planification.
L’Espérance de Tunis l’a fait de la plus belle des manières et s’est adjugué méritoirement, samedi dernier, le trophée de la coupe de Tunisie, le 18e. Une nouvelle consécration après celle du championnat est venue s’ajouter aux triomphes antérieurs et complète la très impressionnante collection de trophées. Les «Sang et Or» éprouvent sans aucun doute une satisfaction légitime, leur plus grand plaisir était de défendre leur statut de numéro un sur la scène nationale et, ensuite, de rassurer les composantes du club et les supporters à une semaine d’une compétition majeure : le championnat d’Afrique des clubs. L’EST a le droit de rêver de retrouver le sommet de la pyramide sept ans après.
La saison 2020-2021 fut exceptionnelle pour l’Espérance qui l’a clôturée de façon admirable.
L’équipe sur le double plan a battu ses adversaires et ses rivaux, et n’a subi qu’un seul faux pas celui de Sfax, à l’occasion de la finale aller du championnat. L’EST fait cavalier seul. Amenallah Hmissi l’un des piliers de l’équipe, nous donne la recette de réussite de son équipe : «Le bel état d’esprit qui règne au sein du groupe, la régularité, la persévérance des joueurs animés d’une volonté farouche de viser toujours haut, la richesse de l’effectif qui a permis à l’entraîneur de trouver les solutions de rechange quand le cours des choses devient… compliqué. Les jeunes talents et les nouveaux arrivés se sont vite intégrés pour contribuer à nos performances. Travica, l’entraîneur, a su préparer le groupe pour chaque rencontre, peu importe son enjeu.
L’équipe a été toujours prête pour franchir un à un les quelques obstacles sans jamais faillir. L’Espérance forme un ensemble homogène, un mélange de force, d’habileté et de volonté». Evidemment, il fallait compter sur l’apport du passeur Khaled Ben Slimène qui a répondu présent pour réussir l’une de ses meilleures saisons, contribuant par son savoir-faire et sa vigilance aux succès tant à domicile qu’à l’extérieur. «Quand un organisateur comme Ben Slimène arrive à perturber le contre de l’équipe adverse, détecter les faiblesses et les points forts, il est en mesure de varier la manœuvre à sa guise, surtout quand la réception fonctionne à merveille». L’exploit: acquis méritoirement dans les deux derniers actes de la phase décisive du championnat devant son principal rival, le CSS, a donné à l’équipe beaucoup de rigueur, de confiance et de motivation en finale de la coupe de Tunisie face à ce même adversaire. «Là, l’Espérance a fait montre d’une grande maîtrise tactique, d’une force collective difficile à contrer et d’une efficacité qui en disent long sur les capacités d’un groupe qui peut désormais relever le défi et imposer sa loi», insiste Hmissi.
L’empreinte de Travica
En peu de temps, le Serbo-Italien, Travica, a rendu l’EST très forte en contre et en service. A travers ces deux secteurs, les coéquipiers de Mohamed Ali Ben Othmen ont marqué des points précieux dans des moments cruciaux, ce qui mettait l’adversaire dans le doute. C’est là où réside la principale force de l’EST. A notre humble avis, l’EST demeurera intouchable pour longtemps. Une belle moisson dans une saison qui restera gravée dans les annales avec seulement neuf sets lachés, une nette domination dans la première phase, un cocktail explosif dans la phase décisive et une démonstration de force dans ses deux uniques rencontres de coupe. Cela ne peut engendrer que l’admiration. «Tournons maintenant nos regards vers l’échéance africaine», enchaîne Amenallah Hmissi.
Taoufik HAJLAOUI
Photo : M.HMIMA
